« C’est arrivé chez un antiquaire des Puces – on aurait écrit : comme par un complot de la destinée.
Devant une vitrine illuminée en plein jour de lustres vénitiens suspendus à des cordons tels des projecteurs au-dessus d’une scène de théâtre. Un décor d’objets disparates : des fioles aux formes extravagantes, des flacons de verre coloriés (…), reflétés sur un grand miroir poussiéreux au tain fané. Elle y surprit son visage, estompé, mouillé, et soudain entra. La porte de verre dépoli grinça, interrompant un éclat de rire, subitement coupé ; elle se retrouva au milieu d’un amas de meubles négligemment rangés (…) et ne put retenir un cri : adossé au mur trônait le lit !» N.S.
D’emblée, le livre s’ouvre sous le signe de l’étrangeté. Une femme, Abla B., éxilée en France, découvre un jour chez un antiquaire, stupéfaite, un lit à baldaquin, semblable au sien, laissé à Constantine. Dès lors, se tissent des histoires croisées entre des êtres et des choses, des personnages et des objets, sur fond d’un amour impossible.
Poursuivant ses figures allégoriques pour dire l’Algérie, Nourredine Saadi plante ici le décor de son imagination entre Constantine, la ville de son enfance et les Puces de Saint-Ouen, lieu réel mais totalement réinventé, tel un pays des merveilles, drôle et cosmopolite.
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